Il faut savoir qu’entre le clic d’une commande internet et le moment où vous pourrez jouir de votre achat, il existe un espace-temps insondable durant lequel vous aurez à peu près autant de pouvoir sur votre destin que l’enfant qui vient de naître. Bienvenue dans le monde de la LIVRAISON.
Tout d’abord, lors de votre achat, vous vous trouvez souvent devant le choix fatidique du type de livraison : Point relais, Chronopost, coursier/livreur ? Vous êtes sans le savoir déjà en train de fourbir l’arme qui va trucider vos rêves de possession.
Le livreur a une fâcheuse tendance à se contenter de passer à votre boîte aux lettres pour déposer un billet doux du type « absent lors de notre passage » sans même avoir tenté de sonner à votre porte, alors que vous aviez pris un RTT pour l’accueillir et aviez passé la journée sans oser sortir de chez vous ni même mettre de la musique de peur de louper son coup de sonnette. Pourtant à la commande vous aviez bien rempli les cases « bâtiment », « code », « interphone » « étage », « N° de porte » du formulaire de livraison. La suite du message ne manquera pas de vous enchanter avec son « veuillez reprendre contact pour une nouvelle livraison », qui implique une nouvelle journée de repos forcé chez vous, et peut-être même une participation aux frais.
Parfois, par jeu sans doute, le livreur décide de rediriger vos colis vers un point relais « le plus proche ». Il va sans dire que vous connaissez par cœur la liste des points relais de votre quartier…
L’option « livraison à l’étage » qui était systématique autrefois a été remise en cause par l’application des gestes barrière de la période COVID. De ce fait, la plupart des livreurs refuse aujourd’hui de monter jusqu’à chez vous. Il faudra s’armer de larmes de crocodiles et d’un billet supplémentaire pour obtenir ce service. Si rien n’a été précisé, le livreur déposera sur le trottoir une palette avec toute votre commande filmée comme une momie et partira sans demander son reste. Bon courage pour déballer votre commande au milieu de la rue et tout remonter chez vous, seul, sans parler du déballage au cutter, du dépeçage de la palette à déposer aux encombrants… et du contrôle des marchandises qui aurait dû être fait en présence du livreur en cas de contestation !
Chronopost va de son côté choisir le jour et l’heure de sa livraison sans vous en tenir informé, et si par malheur vous n’êtes pas bloqué chez vous ce jour là par une mauvaise grippe, mais avez eu la prétention d’aller travailler (par exemple pour pouvoir vous offrir des achats sur Internet), Chronopost repartira avec votre colis en vous laissant un petit mot copié sur celui du livreur (voir plus haut). En revanche, pas de nouveau rendez-vous, on vous indique juste « veuillez vous présenter muni de ce bon à votre bureau de poste pour retirer votre colis ». Excellente idée, mais qui peut devenir une chasse au trésor si vous habitez une grande ville équipée de plusieurs bureaux de poste, car bien sûr il n’est pas spécifié lequel et seul un agent de la poste connait votre bureau dédié. On souhaite juste pour vous que le colis ne soit pas trop encombrant car aujourd’hui, même les grandes marques de meubles à monter soi-même passent par ce système. Du coup vous risquez fort de devoir traverser 4 fois votre quartier en mode « exode », chargé comme un âne de colis sans poignées ou tirant le caddie emprunté à votre voisine âgée.
Le point relais est un choix philosophique. Il évite de recourir à l’aide de votre voisin si vous n’avez pas de gardien, et vous fait participer activement au processus de livraison, ce qui peut vous laisser l’impression d’en avoir réduit l’impact carbone, ou à défaut d’avoir fait votre effort physique de la journée. Mais au delà de cet aspect positif, il comporte lui aussi bien des écueils.
Tout d’abord, vous êtes censé recevoir un texto ou un mail (vous avez été contraint de décliner toutes vos coordonnées en long et en large lors de votre achat) vous confirmant la prise en charge de votre commande par la société de colisage, et une date prévisionnelle de disponibilité. Bien entendu, il arrive couramment que ce message ne vous parvienne jamais : « Le serveur informatique était en panne et votre portable ne prenait pas de message », vous expliquera allègrement votre future interlocutrice au téléphone. Mais je m’avance, vous n’êtes pas encore à la fin de vos péripéties. Au moment de votre commande, on vous a demandé de choisir le point-relais qui vous serait le plus pratique. Un peu niaisement, vous avez cru que votre colis allait arriver à cette adresse. En fait il n’en est rien car un commerçant agréé peut du jour au lendemain partir en vacances ou tout du moins clore son service point-relais, et bien sûr, cette information n’a aucune chance de parvenir jusqu’à vous.
C’est donc après vous être énervé derrière un rideau métallique obstinément baissé puis avoir agressé le commerçant finalement présent, que vous apprendrez que votre colis a été détourné vers des rivages lointains, mais LESQUELS?? Après vingt minutes de musique d’ascenseur et quelques questions de la part d’une interlocutrice visiblement lasse de recevoir des doléances, vous apprendrez que votre paquet a échoué à 1km de là chez un revendeur de coques de téléphone ou autre commerce dans lequel vous n’auriez jamais mis les pieds.
Attention, il vous faudra encore montrer patte blanche : selon la conscience professionnelle de la personne qui vous accueillera, on peut vous demander de décliner simplement votre nom ou de produire votre carte d’identité. Mais pour corser l’affaire, certains vous demanderons le numéro de livraison de votre colis qui n’est évidemment pas celui de commande qui vous a été délivré à l’achat, mais celui que vous avez reçu, ou auriez dû recevoir, dans le fameux SMS de confirmation !
Bien entendu, avec nous rien de tout cela ne vous arrivera. UF-Interiors se charge de gérer toutes vos livraisons en les répartissant au moment juste de l’avancement de votre chantier et vous permet d’épargner temps, argent et patience.